Le président français Emmanuel Macron à la sortie de l’immeuble du Conseil européen, le lundi 20 juillet 2020. Olivier Matthys / POOL / AFP
La bataille sur le plan de relance de l’Union européenne (UE) entre les Pays-Bas et l’Autriche d’un côté, les deux pays les plus réfractaires, et la France et l’Allemagne de l’autre, s’est intensifiée lors de la troisième nuit de sommet européen à Bruxelles. Mais au quatrième jour de négociations, les dirigeants de l’UE ont fait état de progrès dans la recherche d’un compromis. Le sommet reprend ce lundi 20 juillet à 14h TU.
Une lueur d’espoir à Bruxelles ? Réunis depuis vendredi matin, les leaders de l’UE ne sont pas encore parvienus à un compromis, malgré les efforts répétés d’Emmanuel Macron et de la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union. Cependant, une musique plus optimiste se faisait entendre ce lundi matin.
« De difficiles négociations viennent de s’achever et nous pouvons être très satisfaits du résultat d’aujourd’hui. Nous continuerons cet après-midi », a déclaré le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays appartient au camp des « frugaux ».
Sur la table des négociations, un fonds constitué par une capacité d’emprunt de 750 milliards d’euros pour relancer l’économie européenne, adossé au budget à long terme de l’UE (2021-2027) de 1 074 milliards d’euros. Les discussions butent notamment sur la répartition des fonds entre subventions (que les bénéficiaires n’auraient pas besoin de rembourser) et prêts.
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, à la tête des États dits « frugaux », soit les pays partisans d’une stricte orthodoxie budgétaire, a toutefois prévenu que les discussions pouvaient encore se solder par un échec.